RETOUR D’EXPÉRIENCE : UN A380 POUR LA SAINT VALENTIN

Quel cadeau pour les amoureux de l’aviation que cet Airbus A380 posé au Bourget le 14 février dernier ! Ce projet fut initié par Catherine Maunoury dès son premier mandat de directrice du musée de l’Air et de l’Espace. Au terme de son second mandat, le rêve est devenu réalité, tel un dernier coup d’éclat avant les prochaines missions de l’aviatrice désormais présidente de l’Aéroclub de France et néanmoins toujours ambassadrice du musée. Ozelys était en charge des médias et des relations avec le service presse d’Airbus lors de cet événement hors normes, à l’échelle de son vénérable invité.

valentine A380 copie

Un Airbus A380 d’essai arrive en vol au musée de l’Air et de l’Espace

Afin d’œuvrer pour la sauvegarde du patrimoine aéronautique, Airbus procède au transfert de ses quatre A380 d’essais. Le premier servi est le musée de l’Air et de l’Espace, qui a reçu le MSN4 immatriculé F-WWDD le 14 février 2017.

Il a effectué son dernier vol, au départ de Toulouse-Blagnac et à destination de Paris-Le Bourget, après une cérémonie de transfert. Cinquante passagers, composés d’ingénieurs et techniciens du programme A380 d’Airbus, des partenaires du musée de l’Air et de l’Espace et de quatre membres du personnel du musée tirés au sort ont embarqué pour ce vol spécial.

Le suspense est insoutenable pour les « avgeeks », dont les yeux sont rivés sur l’application Flight Radar.

 

« C’est une grande joie d’intégrer dans nos collections civiles ce fleuron de l’aéronautique française et européenne. Le rôle du musée de l’Air et de l’Espace est de conserver et transmettre aux générations futures notre riche patrimoine industriel en perpétuel développement. L’Airbus A380 en est le vaisseau amiral. » s’est réjoui Catherine Maunoury, qui, ironie du sort, avait eu le privilège de prendre les commandes de ce même exemplaire.

Et enfin le voilà, le F-WWDD en courte finale au Bourget. © Ozelys

 

Le traditionnel « water salute » par les Pompiers d’Aéroports de Paris. © Ozelys

 

Dernière phase d’essai avant l’ouverture au public en 2018

« Dédé », pour les intimes, a effectué 3360 heures de vol lors de ses campagnes d’essai. Après une phase de chantier technique qui devrait durer une bonne année, il fera l’objet d’une scénographie particulière. Mettant en avant le transport aérien du 21e siècle et les particularités d’un aéronef d’essai, elle sera présentée au public courant 2018.

Intéressant, autant pour les fanas que pour les ingénieurs, cette période d’attente constitue en réalité la dernière phase d’essai. En effet, les équipes d’Airbus continuent d’observer le comportement de l’avion à l’arrêt et de lui faire subir quelques dernières analyses. Le musée et Airbus devraient communiquer régulièrement sur ces opérations. La convention passée entre l’avionneur et l’établissement culturel prévoit aussi un entretien régulier et un soin tout particulier porté à la cellule, afin de transmettre aux générations futures cette pièce exceptionnelle pour un musée scientifique.

Remise officielle : quand il faut refuser des journalistes…

Avec des contraintes de sûreté renforcées, des impératifs horaires serrés, trois points de rassemblement et des journalistes plus exigeants que jamais, la tâche ne fut pas simple ! Notre rôle a d’abord consisté à inviter, en cohésion avec Airbus et le musée, les quelques journalistes qui devaient embarquer à Toulouse.

 

Les médias scrutent le ciel du Bourget à quelques minutes de l’arrivée de l’A380 F-WWDD en provenance de Toulouse-Blagnac. © Ozelys

 

Puis après avoir diffusé le communiqué et l’invitation à venir assister à l’arrivée du géant des airs au Bourget, nous avons pris en charge les accréditations medias et les nombreuses demandes émanant des photographes et des télévisions.

Les médias scrutent le ciel du Bourget à quelques minutes de l’arrivée de l’A380 F-WWDD en provenance de Toulouse-Blagnac. © Ozelys

 

En raison du plan Vigipirate, la préfecture imposait de lui transmettre les accréditations avant une date limite très en amont de l’événement. Il a fallu bousculer les équipes de télévision habituées à s’inscrire la veille voire le matin même d’un événement. Si certaines solutions de dernière minute ont pu être trouvées en collaboration avec les autorités, nous avons dû, à notre grand regret, refuser l’accès à certains journalistes, accrédités trop tard ou parce que le toit-terrasse du terminal d’aviation d’affaires qui faisait office de point de vue avait atteint sa jauge maximum.

Plus de cinquante journalistes sont venus assister à l’arrivée de l’Airbus A380. Citons, entre autres retombées, France 3, Le Parisien, Les Echos, Le Figaro qui a fait un direct sur sa page Facebook et l’agence AP qui a fourni des images à ses abonnés du monde entier. Sans oublier la presse aéronautique internationale et une intense activité sur les réseaux sociaux. Anecdote révélatrice de l’engouement populaire et médiatique pour cet avion : alors que l’opération était terminée et les invités partis, la camera AP restait braquée sur l’avion garé sur le parking du musée de l’Air. Impossible de couper : plusieurs télévisions de divers pays étaient encore « accrochées » !

Déplacé le temps du Salon du Bourget, « Dédé » sera bientôt de retour sur le tarmac du musée de l’Air et de l’Espace. Nous raconterons ici notre première visite.

PN

Rapprochement de générations : l’A380 passe sa première nuit au musée de l’Air et de l’Espace, les hangars Lossier centenaires sous son aile. © Ozelys